Arles Antique est un oxymore : un musée antique partageant des œuvres de plus de 2000 ans, mais qui fête ses 20 ans ! Il est également exemplaire d’un storytelling culturel très réussi.
1. Arles Antique : le storytelling en pratique

Découverte dans le Rhône en 2012, la tête de César, storyteller avant l’heure avec son récit La guerre des Gaules,
Le « musée » illustre bien le schéma narratif ou actanciel du storytelling.
- Arles Antique, musée héroïque, poursuit la quête de « fabriquer du beau, du lien social, de l’imaginaire, du rêve … » contre son ennemi : la fragilité, la disparition.
- Dans sa mission, il peut s’appuyer sur des adjuvants (alliés) : la communauté de « visiteurs curieux, rêveurs, en quête de sens » qui le traversent et le visitent.
- Il doit lutter contre les opposants qui feraient céder à la tentation d’une muséographie froide, passéiste, sans âme.
Dans la structure des histoires analysées par Greimas, le schéma narratif est en général complété par 3 épreuves ou étapes formelles. En poursuivant le parallèle, Arles Antique a réussi le passage de ces épreuves en découvrant, conservant et diffusant de spectaculaires trésors cachés dans les eaux du Rhône : comme la tête de César, le bateau Arles-Rhône3 et …sans doute d’autres à venir.