Archives mensuelles : avril 2014

Lyon poursuit son storytelling gourmand

Après avoir lancé en 2013 son ambitieux dispositif transmedia autour de la « Chef factory », la ville développe son storytelling gourmand au travers d’une websérie culinaire.

Le pitch

Dans chaque épisode, un ancien élève de la « Chef Factory » ( Meilleur Ouvrier de France, Chef, Sommelier, Producteur etc.) dévoile un de ses secrets à la directrice de l’école, incarnée par la comédienne Armelle. Le ton humoristique choisi se révèle un challenge d’équilibre entre le sérieux des chefs existants et le rôle plus ou moins déjanté de la directrice fictive.

Le dispositif

La websérie se décline en 10 épisodes de durée variable (entre 3 et 7 min) et se déploie sur

  • le site de la Chef Factory
  • You Tube (1er épisode avec 97 576 vues et les suivants nettement moins).  Les épisodes postés simultanément sur cette plateforme ont peut-être créé une certaine saturation au lieu d’obtenir  l’effet feuilleton suscité par exemple par La nuit de YSL.
  • la page Facebook qui a connu une augmentation de ses fans (3795)

Et une touche d’intercuturel avec la vidéo en japonais du chef Takao Takano, qui vient de recevoir sa 1ère étoile Michelin à Lyon et  rappelle que la ville, en dehors d’être gourmande, est classée au patrimoine culturel de l’Unesco.

 

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Duvelleroy : storytelling d’une reprise d’activité

En s’associant avec le dernier héritier de la maison Duvelleroy, éventailliste des reines depuis 1827, Éloïse Gilles et Raphaëlle de Panafieu ont relancé l’activité de l’entreprise, en déclin depuis 1970 et en ont ravivé le storytelling.

Elles ont choisi d’inscrire leur storytelling dans la continuité des éléments de l’histoire de Duvelleroy, avec lesquels elles sont en affinité. En effet, cette maison a été créée par un jeune homme de 25 ans à une époque où l’éventail était démodé et il a su en lancer une nouvelle mode. C’est exactement ce qu’ont fait, depuis 2010, les 2 jeunes associées, en remettant dans le vent, les éventails de haute façon et les éventails de designer.

peacock fan by Duvelleroy

éventail actuel en plumes de paon par Duvelleroy

Pour parfaire cette continuité, elles se sont plongés dans le trésor d’archives, documents, dessins et moules d’éventails, conservés soigneusement depuis 1827. Elles ont sélectionné des codes pour symboliser Duvelleroy en cohérence avec l’histoire de cette maison et leur propre appréhension d’un éventail contemporain :

  • la marguerite, logo des éventails de haute façon
  • la couleur jaune pour les packagings (couleur préférée de Madame Duvelleroy)
  • la reprise des « icônes » intemporelles de la maison comme les éventails en plume de paon, les éventails ballons.

Parallèlement, elles ont reconstitué le circuit de fabrication qui comprend 15 artisans d’art différents : plisseur, brodeur, plumassier, tabletier sur corne, tabletier sur ébène etc. Mais elles ont aussi apporté leur innovation en mettant au point de nouvelles technologies d’ennoblissement comme la sérigraphie de feuilles de métal sur soie ou de la dentelle retravaillée. Elles ont ainsi obtenu le label Entreprises du Patrimoine Vivant.

design fan by Duvelleroy

présentation d’éventails design par Duvelleroy chez Dilettantes, cave à champagne

Leurs collections n’en sont pas pour autant surannées. Elles revisitent les classiques, réalisent des pièces d’exception comme un éventail de plumes d’1 mètre d’envergure pour le film Shalimar de Guerlain. Elles co-éditent également avec des designers pointus une collection d’éventails plus accessibles.

Et en 2012, elles sont lauréates du Talents du luxe pour leur originalité. En 2013, le musée des Arts Décoratifs consacre une exposition à cet aller-retour entre passé et présent qui caractérise l’histoire de Duvelleroy désormais. En 2014, elles continuent d’écrire le storytelling d’une transmission réussie.

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